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Après les retraites, c’est au tour du budget ! 

 

 

MALIK-MERSALI.jpgAprès sa réforme controversée des retraites, le gouvernement UMP entend maintenant s’attaquer aux dépenses utiles du budget de l’État afin, dans l’esprit du pacte de stabilité renforcé décidé par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, que le déficit des comptes publics soit ramené de 7,7 % du PIB en 2010 et à 3 % en 2013.

 

Les coupes programmées entre 2011 et 2013 dans le cadre de la loi de programmation triennale sont sans précédent. Une série de dépenses vitales pour les Français, notamment les plus frappés par la crise, le chômage, la précarité, subissent des baisses. Ainsi, la mission la plus touchée, celle concernant le travail et l’emploi, voit ses crédits de paiement passer de 11,37 milliards d’euros à 9,09 milliards, diminuant ainsi de plus de 2 milliards et de 20,05 %. Au sein de la mission, les crédits à l’accès et au retour à l’emploi d’un montant de 6,9 milliards d’euros en 2011 tomberaient à 4,4 milliards en 2013, chutant de 28,4 %. D’autres missions pâtissent également d’importants coups de rabot. L’agriculture est privée de 5,21 % de ses crédits, l’écologie de 1,25 %… Même celles dont les ressources stagnent ou progressent un peu n’échappent pas à l’épreuve , si l’on tient compte de la hausse des prix, des « stagnations » plutôt proches de – 3 % ou – 4 % !

 

Des hausses en trompe-l’œil. Il en est ainsi pour ce qui concerne les crédits du sport, de la jeunesse et de la vie associative. Formellement, ils devraient pro¬gresser de 12,2 % entre 2011 et 2013, en réalité, cette hausse s’explique par l’intégration au sein de la mission des dépenses liées à la préparation de l’Euro de football qui doit avoir lieu en France en 2016.

 

 Des prévisions peu fiables : ces prévisions sont dépendantes de deux facteurs : la croissance de la richesse créée, le niveau des prélèvements fiscaux. Or, là également, le bât blesse. Le gouvernement, en effet, a prévu un taux de croissance de l’économie française de 2 % en 2011 et de 2,5 % en 2012 et 2013. Or la plupart des économistes et des instituts doutent de la fiabilité de ces projections. Même les membres de la commission des Finances du Sénat en doutent au point qu’ils ont réclamé et obtenu du gouvernement la réalisation d’un scénario bis établi sur la base d’une croissance annuelle de seulement 2 %.

 

MM

Tag(s) : #actualités nationales
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